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Anniversaire de la naissance de Camille MORTENOL

Le 29 novembre – Ce jour marque l’anniversaire de la naissance de Camille MORTENOL.
De son nom complet, Sosthène, Héliodore, Camille MORTENOL, il est né un mardi 29 novembre 1859, dans une modeste case à l’angle des rues Abbé Grégoire et de Nozières à Pointe-à-Pitre.
Son père, né en Afrique vers 1809, est emmené en Guadeloupe et mis en esclavage. Il parvient, le 23 juillet 1847, à acheter sa liberté auprès du gouverneur de la Guadeloupe Marie Jean-François LAYRLE.
Il prend le patronyme « MORTENOL ».

Scolarisé en primaire auprès des Frères de Ploërmel à Pointe-à-Pitre, puis dans un collège à Basse-Terre, Camille MORTENOL, élève brillant, sera repéré par un puissant homme politique qui lui obtient une demi bourse d’état lui permettant de compléter une demi bourse locale afin d’intégrer le lycée Montaigne à Bordeaux vers 1875. Il poursuivra son parcours remarquable à l’Ecole Polytechnique, à Paris, qu’il intègre en 1880 sur concours. Il est alors 19e sur 209 reçus.

Il rejoint ensuite des corps expéditionnaires de l’armée française, notamment à Madagascar.
Il recevra de nombreuses médailles pour ses faits d’arme.
De 1915 à 1917, à sa demande, il est chargé de superviser la défense anti-aérienne de Paris contre les raids de l’armée allemande.
Il aura embrassé une brillante et longue carrière militaire notamment en tant qu’officier de la Marine française.

Mort le 22 décembre 1930, il est inhumé au cimetière de Vaugirard à Paris.

Un mystère perdure quant à son identité…

De nos jours à Pointe-à-Pitre, une rue et une cité portent son nom, une statue lui rendant hommage est installée depuis les années 1990 sur les quais, et deux plaques retraçant son parcours sont accrochées sur la façade d’un immeuble ayant remplacé sa case natale.

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8 mai 1945

Le croiseur Jeanne d’Arc stationné face aux quais de Pointe-à-Pitre.

Le 8 mai marque la fin de la 2ème guerre mondiale.
De nombreux guadeloupéens ont participé au conflit, à la dissidence et à la résistance.
1939 marque l’arrivée de l’amiral Robert (chef du théâtre d’opérations de l’Atlantique-Ouest) sur le croiseur Jeanne d’Arc.
Le Jeanne d’Arc sera stationné face aux quais de Pointe-à-Pitre durant toute la guerre et sera chargé, notamment, de surveiller la dissidence, dont beaucoup de guadeloupéens ont fait partie, en passant par la Dominique ainsi qu’aux U.S.A. via les îles antillaises anglophones du nord avant de rejoindre l’Europe et le front.
Le 30 avril 1940, Constant Sorin est nommé Gouverneur en Guadeloupe par Georges Mandel.
La période Sorin connue en Guadeloupe sous le nom « An tan Sorin » a été pour les seniors une période marquante de leur enfance.
En effet, elle était synonyme de disette mais aussi d’ingéniosité afin de limiter les effets du blocus par les navires de l’armée allemande dans l’Atlantique. Le recyclage d’objets et autres matériaux était de rigueur.
La consommation de fruits à pain et les récoltes issues de jardins vivriers y compris dans Pointe-à-Pitre (où presque chaque maison avait sa cour et son arbre à pain) étaient de mise.
La place de la Victoire devient place du maréchal Pétain. Elle sera rebaptisée place de La Victoire à la fin de la guerre.
Le 15 juillet 1943, la Guadeloupe se rallie au général de Gaulle.
Le gouverneur Sorin et l’amiral Robert sont démis de leurs fonctions par le Comité Français de la Libération Nationale (CFLN).
L’armistice du 8 mai 1945 marque la fin de la seconde guerre mondiale.
De nombreux guadeloupéens ont perdu la vie durant ce conflit.
En 1957, le monument aux forces françaises libres (comportant une croix de Lorraine) fut inauguré sur la place Camille Desmoulins (aujourd’hui « place du Bâtonnier Lative ex place Camille Desmoulins »).