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Ti kamo Lapwent

Les « Chantiers Viviès »

Pourquoi s’évertuer à détruire systématiquement le patrimoine de Pointe-à-Pitre ?

Comment le service urbanisme de la ville de Pointe-à-Pitre peut il autoriser la démolition de la façade des « Chantiers Viviès » (localisation), quai Ferdinand de Lesseps, alors que le bâtiment se situe dans la zone du périmètre des 500m de plusieurs monuments historiques classés et inscrit ? (Musée saint John Perse, Médiathèque et Ancienne Capitainerie du Port). Que dit le PLU ?

Alors que des propriétaires privés fonciers ont la conscience de la valeur du patrimoine et font des efforts financiers importants, notamment en montant des dossiers de financement, les entités publiques s’évertuent à démolir systématiquement le patrimoine qu’elles possèdent…

Aucune considération n’est faite notamment pour les architectes guadeloupéens qui ont conçu ces édifices par le passé. Ainsi, la Renaissance, née d’une souscription de quatre pointois et dont la façade a été conçue par un pointois, est vouée à la démolition, et ce depuis 2016 par son propriétaire actuel, L’EPCI central.

Aujourd’hui c’est au tour de l’immeuble des « Chantiers Viviès, Viviès Frères », situé sur le quai Ferdinand de Lesseps, racheté par l’Etablissement Public Foncier, de subir les assauts des démolisseurs du patrimoine pointois.

Voici la liste non exhaustive des raisons pour lesquelles la façade du bâtiment est à sauvegarder :

-De style Art Déco, construit par l’architecte Guadeloupéen Gérard-Michel Corbin et achevé en 1949 par l’entrepreneur Diligenti.

-Les lettres de l’enseigne en fer.

-La cage d’escalier centrale.

-Le large auvent qui protège le rez-de-chaussée de la pluie et du soleil.

-Les deux balcons à l’étage, en retrait de chaque côté de la cage d’escalier.

En somme l’ensemble des éléments qui composent la façade.

Or, des projets avaient déjà été présentés afin de sauvegarder la façade…Pourquoi absolument démolir, effacer, gommer les monuments de la ville ?

Détruire aujourd’hui c’est retirer à Pointe-à-Pitre son identité patrimoniale de demain, et pour les générations futures.

Que va t’on construire à la place, encore des immeubles génériques sans identités, qui ne racontent rien, et non adaptés au climat de la Guadeloupe ?