Dès 1817, un plan directeur d’aménagement de Pointe-à-Pitre est établi. Il prévoit l’installation de l’éclairage public, la réfection des rues et trottoirs, ainsi que le renforcement des quais. Ces travaux façonnent en grande partie la configuration actuelle de la ville, à l’exception des quais qui, après le cyclone de 1928, seront entièrement reconstruits.
À cette époque, l’architecte des colonies Ali Georges Tur est mandaté par l’État français pour reconstruire une grande partie des édifices publics de Guadeloupe, ainsi que le port de Pointe-à-Pitre, élément stratégique de l’archipel. Au début des années 1930, il conçoit notamment les plans de la capitainerie, des grilles du port, de l’office de tourisme et du château d’eau.

Bien avant ces aménagements, les quais étaient déjà ceinturés par une balustre reliant La Darse au quai n°4 en passant par la gare maritime des vapeurs de l’archipel (emplacement de l’hôtel Saint-John Perse de nos jours). Cette balustre était bordée, tout le long, d’une rangée de flamboyants. Cette réalisation, due à l’entreprise J. B. Capitaine Constructeurs, également à l’origine du bureau de poste de Sainte-Marie (Capesterre-Belle-Eau) et des Galeries Parisiennes en face du Marché Central de Pointe-à-Pitre, offrait aux habitants et aux visiteurs une promenade ombragée et agréable à toute heure de la journée. Les badauds pouvaient suivre l’actualité portuaire.

Collection privée

Collection privée

Avec les réaménagements successifs des quais des années 1930, flamboyants et balustre ont progressivement disparu. La partie construite aux abords de La Darse près du Yacht Club a perduré jusque dans les années 1960. Aujourd’hui, il n’en subsiste qu’un vestige visible près de la poissonnerie sur le quai Layrle.


Le patrimoine maritime de Pointe-à-Pitre reste encore visible et doit pouvoir perdurer.