Le 4 février marque la date de la première abolition de l’esclavage en France suite à un vote de la Convention Nationale (Assemblée Nationale).
Ce vote fut le fruit du travail de plusieurs personnes dont le député de Saint-Domingue (Haïti) Jean-Baptiste BELLEY, premier député noir français, qui votera le 3 février 1794 le texte, non sans heurts avec les députés conservateurs et proches des propriétaires-planteurs dans les colonies.
Moins connue que celle de 1848, cette abolition intervient 4 ans après la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui donnera la citoyenneté aux personnes de couleur et aux juifs sur le sol français.
En Martinique, les propriétaires-planteurs initieront un accord avec la Couronne britannique afin de passer sous son protectorat et ainsi échapper à l’abolition sur l’île.
Jean-Baptiste BELLEY serait né le 6 juillet 1746 ou 1747 sur l’île de Gorée au Sénégal. Il fut embarqué à l’âge de 2 ans pour Saint-Domingue et mis en esclavage jusqu’à ce qu’il puisse racheter sa liberté grâce à son métier de perruquier.
Il fut élu député de la Convention Nationale le 24 septembre 1793 pour représenter le département du Nord de la colonie française de Saint-Domingue au côté de deux autres élus de l’île.
Il faisait partie des députés dits montagnards et fut membre du Club des jacobins.
Nommé chef de la légion de gendarmerie à Saint-Domingue en 1801, il fut trahi puis incarcéré dès 1802. Il meurt le 6 août 1805 dans la forteresse de Belle-Ile en mer.
Une copie de la proclamation de l’abolition de l’esclavage est apportée en Guadeloupe par Victor HUGUES.
Son navire débarque sur la plage des Salines au Gosier le 2 juin 1794.
Une stèle commémorative fut installée sur la même plage par le Komité 94, en 1994.
Dans la cale du bateau se trouve également une guillotine devant servir à couper le cou des propriétaires d’habitations sucrières, des royalistes et autres opposants à la Convention.
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