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Histoire

Le 24 décembre

Cette date marque l’arrivée du bateau nantais « L’Aurélie » le 24 décembre 1854, en provenance d’Inde et plus particulièrement de Pondichéry. Il débarque à La Darse le premier convoi de 314 travailleurs indiens engagés sous contrat après plusieurs semaines en mer et deux océans traversés.
Le dernier convoi (sur 93 au total) amenant 600 travailleurs, lui, sera effectué sur le navire « Nantes Bordeaux » le 31 janvier 1889.
Les guadeloupéens indo-descendants obtiennent la nationalité française en 1923, fruit du combat d’Henry SIDAMBAROM.

Chaque année, c’est l’occasion pour des descendants, pour l’Association des Amis de l’Inde et le Comité du Premier Jour de rendre hommage à leurs aïeux lors d’une cérémonie et d’apporter des offrandes au pied du Mémorial du Premier Jour.
Il est installé en 2004 à l’angle Nord-Est de La Darse.
Composée de cuivre et de zinc, la sculpture est l’œuvre de l’artiste indien Inderjeet Sahdev.

La Darse, Pointe-à-Pitre – 2023
Jetée de fleurs dans La Darse, Pointe-à-Pitre – 2023

Le 17 décembre 2023, une gerbe est déposée dans La Darse et la première pierre du futur Mémorial du Premier Jour est posée sur le site de Darboussier en présence de son excellence Jawed ASHRAF, ambassadeur d’Inde en France.
(Re)voir le reportage de Guadeloupe la 1ere

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Ti kamo Lapwent

UNE FUITE EN AVANT = UN RECUL DU PATRIMOINE

Durant la semaine 22 de 2022, nous avons aperçu, accroché sur le mur de façade des Chantiers Viviès, un permis d’occupation de la voie publique signée par l’édile de la ville signalant l’imminence de la démolition des Chantiers Viviès.
Des barrières Héras ont à nouveau été installées aux abords de l’édifice situé sur le quai Ferdinand de Lesseps.
A notre grand regret la démolition de cet édifice remarquable de 1949, de par son architecture mais aussi de par son concepteur qu’était l’éminent architecte guadeloupéen Gérard-Michel Corbin et qui raconte l’histoire des quais de Pointe-à-Pitre, semble actée…

Document accroché sur la façade des Chantiers Viviès. Photo datée du 05-06-2022.

Ce n’est pas faute d’avoir questionné les acteurs du dossier et informé le public de la menace de disparition d’un pan du patrimoine pointois.
Nous avons même formulé une demande de recours gracieux transmise au maire, et qui à ce jour et sauf erreur de notre part, reste sans réponse ce qui signifie le rejet de notre demande.
Le 5 février 2021 nous avions fait un article au sujet des Chantiers Viviès.

En 2008, un projet avait fait l’objet d’une collaboration avec l’autorité compétente afin que la façade soit conservée, ce qui avait été accordé dans un permis de construire modificatif. Le projet comportait bien la façade d’origine surmontée de nouveaux étages, le tout conservant l’aspect extérieur du patrimoine Gérard-Michel Corbin en mettant en retrait les nouveaux étages, tout en réhabilitant l’intérieur avec l’aménagement/création de nouveaux espaces et même d’un petit parking intérieur pour les usagers.
Une méthode intelligente et efficace de pérennisation du patrimoine tout en l’adaptant à notre époque et aux besoins urbains de Pointe-à-Pitre.

Représentation de la façade ancienne conservée juxtaposée à une représentation de la façade surmontée de l’agrandissement.
Propriété intellectuelle de Michel Corbin architecte DPLG – 2008.
Représentation générale de la façade surmontée de l’agrandissement.
Propriété intellectuelle de Michel Corbin architecte DPLG – 2008.

Ce n’est malheureusement qu’un énième édifice/monument remarquable de la ville sur la longue liste des démolitions du patrimoine de notre ville pourtant labélisée « Ville et Pays d’Art et d’Histoire » (VPAH)…
Ainsi, comme annoncée de façon officielle le 17-12-2021, l’ancienne clinique Saint-Nicolas et la Maison de Marie-Galante feraient l’objet de démolitions prochaines…quid de l’ancienne administration Darboussier, monument historique inscrit et seul vestige de l’usine du même nom.

A ce propos : « Le ministère de Culture assure depuis 1985 la conduite d’une politique de valorisation du patrimoine et de sensibilisation à l’architecture, en partenariat avec les collectivités territoriales. Le réseau complet comprend 184 villes et pays : 116 villes et 68 pays.« 

Quid de la […politique de valorisation du patrimoine et de sensibilisation à l’architecture, en partenariat avec les collectivités territoriales…]

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Histoire

Un théâtre sur la place

En 1827, un théâtre fut construit au nord de la place de La Victoire, à l’emplacement de l’actuel kiosque à musique.
Il fut détruit en 1843 par le tremblement de terre.
Un autre théâtre fut construit dès 1857 sur l’emplacement de l’ancien théâtre détruit en 1843. Il sera inauguré en 1862.
Des décorations peintes seront réalisées par l’artiste guadeloupéen Armand Budan. Il était richement décoré de boiseries sculptées, de sièges et rideaux de velours rouge et de fresques.
Le foyer du théâtre servira notamment de salle pour les représentants de la ville, les maisons utilisées pour se réunir, rue Achille René-Boisneuf, ayant été détruites lors de l’incendie de 1871.
Construit tout en bois, il sera à son tour détruit par le feu en 1882.

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Ti kamo Lapwent

Monument historique en péril

Une nouvelle fois, nous avons alerté les administrations et collectivités compétentes concernées par la dégradation avancée d’un monument historique, témoin et vestige industriel de la ville de Pointe-à-Pitre.

Le 11 janvier 2021, le 1er février 2021 ainsi que le 19 mars 2021, notre association Patrimoine Pointois a attiré leur attention sur l’état de délabrement avancé d’un bâtiment inscrit aux monuments historiques, par le biais de courriers accompagnés des photos ci-dessous.

->Courriers à ce jour sans réponse de leur part excepté une réponse générique de la part d’une administration.

Il s’agit d’un ancien entrepôt de la SIAPAP (ex usine Darboussier), devenu vice-rectorat au milieu du siècle dernier avant d’être abandonné à son triste sort. Le laisser périr c’est effacer une partie de la sociologie de la construction de la ville.

En effet, le rez-de-chaussée constitué en grande partie de moellons, de chaux et de briques se délite de toutes parts. L’étage en bois, caractérisé par le dessin d’un appareillage de pierre sur le bardage semble rongé par des insectes et abîmé par les intempéries sans compter le non-entretien et les non-réparations. De plus, côté rue Peynier, il semble que les balcons aient été sciés ne laissant apparaître que leurs bases situées à la jointure des deux niveaux. Ce bâtiment, inscrit aux MH, témoigne de l’histoire de la ville et du port ainsi que de ses habitants. Il fait partie de l’ADN et du patrimoine industriel de la ville de Pointe-à-Pitre.

Rappelons-nous qu’une maison célèbre a été ravagée par un incendie, non loin de là, rue Peynier, il y a à peine deux ans…n’attendons pas qu’il soit trop tard pour agir !

La préservation du patrimoine matériel et immatériel est primordiale pour la transmission aux générations futures.

Il y a urgence, le patrimoine pointois est en danger !