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Histoire

Achille RENÉ BOISNEUF

Né au Gosier le 9 novembre 1873 sous le matronyme RENÉ, fils d’un esclave affranchi (Hyacinthe BOISNEUF), Achille est reconnu par la famille BOISNEUF et vit à Pointe-à-Pitre.
Dans cette ville, il étudie au lycée Carnot.

Par David GREGOIRE - 09.11.2024 - Pointe-à-Pitre, Guadeloupe.

Il fait ses premier pas en politique en 1900 et fonde le journal “Le Libéral”, mais les accusations de meutre commis sur “Madère”, militant politique, devant son propre domicile situé au n°75 de la rue Henri IV, le mène quelques temps en prison.

Achille RENÉ BOISNEUF aux côtés de sa femme Anne DANAË, passant près de l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, à Pointe-à-Pitre, lors de son arrestation en 1900.
Collection privée.

En 1907 il écrit : “Les évènements de la Guadeloupe. Jours de batailles. Mes procès. L’affaire de la rue Henri IV” dans le but de montrer sa vision et son point de vue des différents évènements des débuts des années 1900 en Guadeloupe.


En 1910, Il soutient les grèves ouvrières du secteur sucrier.
La même année, il part faire des études de droit à Paris afin de devenir avocat.
A son retour il se jète dans l’arène politique guadeloupéenne et est élu maire de Pointe-à-Pitre (1911 – 1922 et 1925 – 1927), député de la Guadeloupe (1914 – 1924) ainsi que Président du Conseil Général (1912 – 1922).

De 1914 à 1919, sous la 3eme République, durant la XIe législature, il fait partie du groupe des députés du “Parti républicain radical et radical socialiste” à la Chambre des députés (Assemblée Nationale)

De 1919 à 1924, toujours sous la 3eme République, durant la XIIe législature, il fait partie du groupe des députés du
Parti radical et radical socialiste” à la Chambre des députés (Assemblée Nationale)

En 1922 il écrit : “Le manuel du conseiller général des colonies, assemblées coloniales, conseil généraux” afin de faire comprendre les enjeux politiques, sociaux et sociétaux guadeloupéens de son époque.

Il décède le 29 décembre 1927 à Pointe-à-Pitre.

Il fut membre de la loge maçonnique pointoise “Les disciples d’Hiram”.

Dans les années 1930, la rue d’Arbaud prend le nom de rue Achille RENÉ BOISNEUF en hommage à ce grand homme politique guadeloupéen.

En décembre 2023 pour les 150 ans de sa naissance, un buste est installé dans l’ancienne mairie, actuelle médiathèque Achille René Boisneuf, à l’étage dans la salle dédiée autrefois aux délibérations (salle Jacques Beaumatin) à l’occasion d’une riche exposition organisée par des descendants de l’homme politique.
Voir l’article

Buste d’Achille RENÉ BOISNEUF dans l’ancienne salle des délibérations.
© photo : Patrimoine Pointois

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Sources : Maryse RINALDO et David GRÉGOIRE, Assemblée Nationale, Guadeloupe la 1ere.

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Histoire

Le 31 mai, date anniversaire de Pointe-à-Pitre

Chaque année, le 31 mai marque la date anniversaire de la fondation de la ville de Pointe-à-Pitre.
En effet, c’est le 31 mai 1764 que le gouverneur François Charles de BOURLAMAQUE émet une ordonnance pour la création d’un bourg situé sur le Morne Renfermé (emplacement actuel correspondant : au Quartier du Port / aux rues Achille René Boisneuf, Delgrès et Peynier).

Auparavant, fin 1763, dans le but de développer une ville à l’emplacement du Morne Renfermé, le gouverneur demande à des ingénieurs hydrographes et militaire d’étudier les avantages et inconvénients du site : profondeur de la baie, tracé des côtes, type de sols…
Ce choix est dû au fait que sous l’occupation anglaise de la Guadeloupe de 1759 à 1763 (10/02/1763 Traité de paix de Paris mettant fin à la guerre des 7 ans), des cases de pêcheurs et des comptoirs commerciaux avaient été installés sur l’arrête étroite du Morne. Ce Morne sera par la suite arasé : le monticule sur lequel le lycée Carnot se trouve en est le vestige.

En février 1764, le gouverneur envoie une lettre au Roi comportant la solution retenue par ses soins pour l’établissement d’une nouvelle ville, mais la lettre reste sans réponse. C’est suite à cela que le gouverneur ordonne la création du bourg à l’emplacement cité plus haut.

La suite dans la vidéo…

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Coup de cœur

L’ornementation à Pointe-à-Pitre

Patrimoine Pointois a collaboré avec deux élèves en design d’espace à Basse-Terre, Noély et Pierre, sur un épisode de notre chaîne de podcast.

Ci-dessous la restitution de leurs travaux de recherches sous la forme d’une planche.

→ Cliquez sur l’image pour zoomer :

Notre association soutien, collabore et accompagne toutes les initiatives positives envers la sauvegarde et la transmission du patrimoine et de son histoire à des fins pédagogiques.

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Ti kamo Lapwent

Un grand parking sur la Place de La Victoire ?

Que se passe-t-il sur la Place ?

Le 17 décembre 2021 était annoncée, devant la Renaissance encore “debout” lors d’une première conférence de presse publique, la démolition de cette dernière ainsi que celles de l’ancienne clinique Saint Nicolas et la Maison de Marie-Galante. 

Maison de Marie-Galante au 18-09-2023

Concernant ces deux dernières, l’annonce a été faite par le porteur foncier : Facebook

Regarder de 28 min à 33 min 30 sec sur la vidéo.

Pour rappel, une étude sanitaire chiffrée réalisée début 2021, soit un an après l’incendie du cinéma, avait indiqué que la restauration et le confortement de la façade était possible pour un coût moindre que la démolition/”reconstruction”. 

Pourquoi l’option de la démolition a été choisie ?

La dent de creuse de la Renaissance au 01-11-2023

On nous promettait aussi cette fameuse “reconstruction à l’identique” de la Renaissance avant la course transatlantique…qui a eu lieu en novembre 2022 : Facebook

Regarder à partir de 1 h 14 min de la vidéo.

Le 13 juillet 2022, à l’occasion d’une seconde conférence de presse publique au même endroit (la Renaissance en moins) était annoncé le projet retenu pour créer un nouveau cinéma, entre autres, mais aussi (et cette information était inattendue) la création de 250 places de parking…sur la Place de La Victoire.  Au fil du temps, des choses apparaissent…pourtant, un monument historique a été détruit !!
Il aurait été logique qu’il y ait d’abord un projet…

Selon les panneaux présentés ce jour, l’un d’entre eux (daté de juin 2022) faisait état de places de parking partant de la Sous-Préfecture jusqu’au Nord de la Place, devant le nouveau Tribunal de Commerce (ancienne Caisse d’Epargne).

Illustration de la zone approximative du parking projeté selon les plans présentés lors de la conférence
Zone concernée par le parking selon les plans présentés, vue vers le Sud au 18-09-2023
Zone concernée par le parking selon les plans présentés, vue vers le Nord au 18-09-2023

Ce projet a-t-il été validé par les autorités compétentes en matière de patrimoine (abords de monuments historiques) mais aussi d’urbanisme, sans oublier la partie écologie ?

Facebook

Regarder à partir de 1 h 19 min 20 sec de la vidéo de la conférence du 17/12/2021.

Dorénavant, ça se passe en conseil municipal, en effet selon les convocations et procès verbaux, régulièrement le porteur foncier est autorisé par la ville à acheter des parcelles aux alentours de l’ancienne Renaissance afin d’y créer des places de parking supplémentaires, il s’agit donc de démolition de bâtisses anciennes à prévoir pour les parcelles construites, toujours dans le périmètre des 500 mètres de monuments historiques, pourtant réglementé.

Les parcelles ont été sélectionnées et leur sort a été scellé en conseil municipal (cf procès verbaux).

Des questions se posent

  • L’aspect patrimonial de la Place sera-t-il pris en compte ?
  • Pourquoi n’y a-t-il pas encore eu d’enquête publique sur tout ce projet ?
  • Des arbres multi centenaires vont-ils être abattus ?
    Certains ont été plantés en 1794 (229 ans). 
  • La Maison de Marie Galante et la Clinique Saint Nicolas vont-elles être détruites comme indiqué ?
  • N’y a-t-il pas possibilité de faire un chantier-école sur la Maison de Marie Galante ?

Le patrimoine est un outil potentiel économique majeur pour la ville, mais aussi un marqueur fort de l’identité pointoise et guadeloupéenne. Préservons-le !
L’association suit de près le dossier.

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Ti kamo Lapwent

Encore une démolition en vue ?

2 rue Jean Jaurès – crédit : Patrimoine Pointois

Si vous aimez le patrimoine, c’est peut-être le moment de prendre en photo cette belle villa de ville pointoise, en effet sa silhouette élégante ne sera bientôt plus qu’un souvenir à en croire les documents du conseil municipal.
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Pour rappel, le 9 août 2022 le conseil municipal a voté à l’unanimité des membres présents le portage foncier de la parcelle (source : PV du Conseil Municipal). Il a été présenté les plans d’un immeuble tout en béton de trois étages plus galetas (R+4 ?) et prenant emprise sur toute la parcelle, sa façade donnant directement sur le trottoir.
->Au revoir la belle cour aérée, place à la chaleur !
Pourtant cette villa et sa parcelle ne manquent pas d’atouts. Ainsi, ce qui la caractérise en villa de ville pointoise est dû au fait qu’elle se situe au milieu du terrain et qu’elle soit de construction typiquement pointoise avec ses façades au bardage de bois à larges planches, ses marquises décorant les pants de toit, ses auvents aux dimensions permettant tant l’abri de la pluie que du soleil ou encore son bassin situé sur sa droite dans la grande cour et la large galerie ouverte sur trois côtés pour une fraîcheur assurée.

L’histoire de ce lieu est atypique; il s’agit de l’une des plus anciennes agences de transit de Guadeloupe fondée en 1896 et reconstruite après le cyclone de 1928. Ce lieu rappelle l’histoire maritime pointoise avec ses transitaires en douanes, ses quais ou encore ses entrepôts.
Beaucoup de pointois se souviennent de la célèbre agence de voyage (située sur la droite depuis la rue) qui jadis leur avait permis de séjourner dans de multiples destinations à travers le monde.
Côté loi, la bâtisse se situe dans le périmètre de protection des 500 mètres de plusieurs monuments historiques (cf. Code du Patrimoine) dont l’ancienne mairie (40 m), le Musarth (70 m), ou encore le Musée Saint John Perse (195 m) pour ne citer qu’eux !

A l’heure où le conseil municipal nous parle de son désir de “rafraîchir la ville” et de “lutter contre les îlots de chaleur” notamment lors du conseil municipal du 26 mai 2023 :

13. Recyclage des Friches urbaines (Tranche 1) – Centre ancien de la ville de Pointe-à-Pitre –
Végétalisation et renaturation des espaces publics en centre-bourg pour limiter le ruissellement des eaux pluviales et lutter contre les ilots de chaleur – Demande de subvention DETR 2023

Source : Convocation Conseil Municipal du 26 mai 2023.


Selon le point 2 de l’ordre du jour du conseil municipal du 9 août 2022 :

2- PORTAGE FONCIER DE LA PARCELLE A1 5 ACQUISE PAR l'[…] POUR LE COMPTE DE LA VILLE DE
POINTE-A-PITRE
Monsieur M[…] présente ce point en indiquant que l'[…] a donné son accord pour procéder à l’acquisition de la parcelle AI 5 d’une superficie de 410 m² sise 2, rue Jean Jaurès, pour le compte de la Ville de Pointe-à-Pitre. Ce bien étant destiné à la construction de logements.
Il explique les contours d’une convention opérationnelle de ce portage foncier.

Monsieur le Maire apporte des précisions sur ce projet. Il indique que cette convention prévoit un certain nombre d’options que l'[…] peut prendre en charge pour la collectivité.
Il explique les modalités d’intervention et les différents avantages que peut bénéficier la ville, notamment dans le cadre de l’optimisation des actifs et l’accompagnement de l'[…]…

Extrait du PV du Conseil Municipal du 9 août 2022


Des questions se posent alors :
-Pourquoi avoir voté la démolition de fait de ce magnifique pan du patrimoine pointois en le remplaçant par un bloc de béton de 3 étages avec combles ?
-Quel est le coût écologique de toutes ces démolitions ?
-Quel est l’impact environnemental et calorique de ces “blockhaus” et de leur construction et dans le temps ?
-N’y a-t-il pas là l’opportunité de réaliser un chantier école afin de préserver et réhabiliter le patrimoine tout en formant des artisans qui demain seront les garants de savoir-faire de cette richesse au travers de la Guadeloupe toute entière ?

La villa étant encore debout, espérons que la municipalité et le porteur foncier la réhabilitent et l’ouvrent au public afin d’en faire par exemple un tiers-lieu…en souhaitant que cette idée fasse partie du fameux “…certain nombre d’options…” du porteur foncier.

Il ne reste que trois villas de ville à Pointe-à-Pitre dont celle-ci, une à la rue Nassau et une autre sur la Place de La Victoire : La Maison de Marie-Galante, elle aussi menacée de démolition (source : conférence de presse décembre 2021, Place de La Victoire)…

Au moment où des propriétaires d’immeubles pointois montrent la voie à la restauration et à la mise en valeur du patrimoine de Pointe-à-Pitre, il serait dommage, si tel n’était pas le cas, que la puissance publique ne s’empare pas de cet élan qui pourrait, à terme, devenir une source de retombées économiques variées non négligeables autour du Patrimoine, de la Culture et des loisirs.

Texte : Patrimoine Pointois

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Histoire

L’histoire du Centre des Arts et de la Culture

En 1965, la municipalité de Pointe-à-Pitre désire faire construire un centre des arts mais également un espace politique.
L’idée de la construction du Centre des Arts et de la Culture est émise par le maire mais le ministre des Outre-mer ne suit pas l’idée. En effet l’état garantissait une prise en charge des travaux à 50% à condition que la gestion du centre soit indépendante et apolitique. 

Le bâtiment est donc réalisé sans argent direct de l’État, mais avec des prêts de la Caisse des Dépôts et Consignations et des fonds propres de la mairie. 

Le 23 février 1976 la construction du Centre des Arts et de la Culture débute sur d’anciens terrains marécageux des faubourgs, occupés par des “kaz 4 ròch” ou “on dé pyès kaz”, à l’emplacement du Faubourg Bébian et proche de l’ancien canal longeant les boulevards Faidherbe (boulevard extérieur) et Hanne (boulevard intérieur).
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En rouge, la délimitation du futur Centre des Arts et de la Culture. Collection privée.

Il est conçu par Jean Le Couteur, architecte et inventeur de la ville balnéaire du Cap d’Agde, dans le sud de la France, ou encore de la cathédrale du Sacré-Cœur d’Alger ainsi que de nombreux édifices en béton à travers le monde.
Il est aussi le concepteur de la Cité du Raizet pour l’opération “Terrain Caruel“.

Le 1er novembre 1977 “l’anneau brisé” est inauguré, face à la mairie. Il est réalisé par le sculpteur Henri Martin-Granel.
Allégorie de la Liberté, il est le 1er mémorial en Guadeloupe dédié aux héros de la lutte contre le rétablissement de l’esclavage en 1802 tels Delgrès, Ignace, Solitude, Monnereau, Marthe Rose et tous les autres. Géolocalisation

Toujours en 1977, la première manifestation culturelle s’y déroule. L’inauguration “officielle” du Centre a lieu le 23 mars 1978. La même année, la sculpture “La Ronde de l’Amitié“, conçue par le sculpteur Jean-Claude Echard, est installée aux abords du bâtiment.
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En 1989, le groupe Kassav’ y fête ses 10 ans de carrière :


Comme Kassav’, de nombreux artistes de tous horizons s’y produisent tel Miles Davis, le jazzman, qui y joue le mercredi 7 février 1990 à 20h :

Le 31 décembre 1992, l’association “Jazz à Pointe-à-Pitre“, ayant son siège au Centre des Arts et de la Culture, est créée.

Le Centre ferme ses portes en 2009 après 32 ans d’activités.
Il aura accueilli tant d’artistes, tant de concerts !
Nombre de guadeloupéens se souviennent encore des cours de piano, des cours de danses, du salon du livre au mois d’avril ou des spectacles pour enfants le mercredi après-midi…

De 2015 à 2019, les travaux de confortement parasismique de la grande salle sont effectués ainsi que la construction de la nouvelle partie, plus grande que l’ancienne démolie quelques années auparavant.

Aujourd’hui, le gros œuvre est quasiment terminé. L’habillage intérieur et extérieur ainsi que les réseaux restent à réaliser.
Le 5 juillet 2021 et ce pendant plus d’un an, le Centre des Arts et de la Culture a été occupé par un Kolektif d’artistes qui y organisait de nombreux évènements culturels et des visites et réclamaient aux décideurs que ce lieu de vie d’arts et de culture soit terminé et remis à nouveau à la disposition du public.

Il est temps d’écrire la suite de l’histoire de ce lieu mythique…
Pour Pointe-à-Pitre
Et pour la Guadeloupe ! 

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Ti kamo Lapwent

Monument historique en péril

Une nouvelle fois, nous avons alerté les administrations et collectivités compétentes concernées par la dégradation avancée d’un monument historique, témoin et vestige industriel de la ville de Pointe-à-Pitre.

Le 11 janvier 2021, le 1er février 2021 ainsi que le 19 mars 2021, notre association Patrimoine Pointois a attiré leur attention sur l’état de délabrement avancé d’un bâtiment inscrit aux monuments historiques, par le biais de courriers accompagnés des photos ci-dessous.

->Courriers à ce jour sans réponse de leur part excepté une réponse générique de la part d’une administration.

Il s’agit d’un ancien entrepôt de la SIAPAP (ex usine Darboussier), devenu vice-rectorat au milieu du siècle dernier avant d’être abandonné à son triste sort. Le laisser périr c’est effacer une partie de la sociologie de la construction de la ville.

En effet, le rez-de-chaussée constitué en grande partie de moellons, de chaux et de briques se délite de toutes parts. L’étage en bois, caractérisé par le dessin d’un appareillage de pierre sur le bardage semble rongé par des insectes et abîmé par les intempéries sans compter le non-entretien et les non-réparations. De plus, côté rue Peynier, il semble que les balcons aient été sciés ne laissant apparaître que leurs bases situées à la jointure des deux niveaux. Ce bâtiment, inscrit aux MH, témoigne de l’histoire de la ville et du port ainsi que de ses habitants. Il fait partie de l’ADN et du patrimoine industriel de la ville de Pointe-à-Pitre.

Rappelons-nous qu’une maison célèbre a été ravagée par un incendie, non loin de là, rue Peynier, il y a à peine deux ans…n’attendons pas qu’il soit trop tard pour agir !

La préservation du patrimoine matériel et immatériel est primordiale pour la transmission aux générations futures.

Il y a urgence, le patrimoine pointois est en danger !

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La Renaissance

Il y a un peu moins d’un mois, nous abordions l’incendie de la Renaissance qui a ravagé le monument historique inscrit au titre des Monuments Historiques pour sa façade, ses deux galeries latérales et sa toiture.

En ce même mois de janvier 2021, un rapport post incendie a été rendu sur l’état sanitaire actuel de la façade et dont des décideurs ont reçu copie :

LA FACADE PEUT ETRE SAUVEE !

En effet, il existe des méthodes de conservation ayant déjà fait leurs preuves, à charge aux décideurs de décider du sort des ouvrages inscrits au titre des monuments historiques dont la façade à elle seule représente la place de La Victoire et qui garde les souvenirs de tant de Pointois mais également représente la fierté de Pointe-à-Pitre et de ses habitants.

Méfions-nous des promesses de reconstruction à l’identique, la maison natale de Saint John Perse (démolie illégalement par arrêté municipal en septembre 2017) n’a toujours pas été reconstruite à ce jour.

OSONS DIRE STOP AU VENDALISME DU PATRIMOINE DE POINTE-A-PITRE !!

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Le musée Saint John Perse

Après la destruction en 2017 (jugée illégale par le Tribunal Administratif de Guadeloupe saisi par deux associations) de la maison natale de Saint John Perse (jugement), nous sommes inquiets du sort qui est réservé au patrimoine de la ville…la reconstruction à l’identique (monument inscrit – code du patrimoine) “promise” se fait toujours attendre.

C’est suite à la vigilance de plusieurs citoyen.ne.s et à la nôtre que le 20 janvier 2021, nous avons alerté par email le maire de Pointe-à-Pitre ainsi que la Direction des Affaires Culturelles de Guadeloupe (DAC) de l’état de délabrement et d’abandon du musée Saint John Perse, rue de Nozières notamment depuis le premier confinement il y a de cela 11 mois.

Extrait du courrier :

“…Monsieur le maire,
En tant qu’association de défense du patrimoine pointois, nous souhaiterions vous alerter sur l’état catastrophique du musée St-John Perse, situé face à votre cabinet, rue de Nozières. Outre le fait que la maison Souques-Pagès aurait besoin d’un véritable plan de restauration (Art L621-9 et L621-12 du code du patrimoine), elle doit avant tout être entretenue, nettoyée et aérée régulièrement.
Pour rappel cet édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 2 mars 1979, il est également labellisé « Maison des illustres » et « Musée de France ». Cette maison de type « colonial » faite d’une structure métallique et de brique est avec la villa Zevallos, le seul exemplaire que nous ayons en Guadeloupe, de ce fait, elle figure parmi les joyaux de notre patrimoine.
Bien que la pandémie actuelle ne permette pas son ouverture au public, vous vous devez de garantir son entretien. Nous avons constaté que le jardin est à l’abandon (photo 1); il regorge de déchets en tout genre et laisse apparaître des herbes hautes et des arbres qui n’ont pas été taillés depuis des mois. Des arbres poussent sur le mur mitoyen à l’immeuble Thionville (photo 2), un mur coupe-feu. De plus, nous avons pu constater des trous au niveau de la toiture se situant au-dessus de la galerie, près du calebassier, face nord, un constat alarmant visible depuis le trottoir (photo 3). Saviez-vous que cette partie de la maison avait fait l’objet d’une restauration en 2008 ? Si de tels dégâts sont perceptibles à l’extérieur de l’enceinte du musée, nous n’osons même pas imaginer ce que nous pourrions trouver sous les combles. Une partie de la frise en zinc martelé a disparu côté rue Achille René-Boisneuf (photo 4) et la toiture semble rouillée (photo 5).
Lors de nombreux conseils municipaux, vous avez indiqué être sensible au patrimoine, nous comptons donc sur votre sensibilité à celui-ci afin de mettre tous les moyens à votre disposition (concours de la DAC, services techniques de la ville) dans le but de préserver ce monument historique…”

A ce jour, nous n’avons pas encore eu de réponse des intéressés.

Il est à noter que dans le cadre des “Maisons des illustres“, des musées nationaux et également avec le concours de la DAC, des fonds spéciaux existent, à charges aux responsables d’aller chercher ces financements.

Le mécénat est aussi une solution.

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Il y a un an : l’incendie de la Renaissance

Pour rappel :

Le 25 janvier 2020, aux alentours de 16h, l’alerte était donnée, l’incendie de la Renaissance située sur la place de La Victoire, retentissait comme un coup de tonnerre à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et au-delà.

Des pointois, des badauds étaient présents sur la place de La Victoire, incrédules face à l’ampleur de la catastrophe. Certains ont même parlé de “Notre-Dame” pour la Guadeloupe, en référence à l’incendie de 2019 survenu dans la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Photos prises le jour de l’incendie (le 25/01/2020) :

Photos prises le lendemain de l’incendie (le 26/01/2020) :

Aujourd’hui, alors que les circonstances de l’incendie ne sont toujours pas connues du public, la question se pose quand à l’action et à l’intérêt des décideurs concernant la préservation du patrimoine pointois et au-delà, guadeloupéen (https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/grande-terre/pointe-pitre/incendie-du-cinema-renaissance-samedi-dernier-relance-question-du-respect-normes-incendie-pointe-pitre-794241.html).

Au-delà du bâtiment, il s’agit d’un lieu chargé de la mémoire des pointois et guadeloupéens qui l’ont fréquenté, qui ont également profité de la place de La Victoire dont la Renaissance fait partie de la dynamique urbaine.

Tout juste un an après le sinistre, nous en sommes là :

Rien n’est perdu avec l’aide et la volonté de chaque citoyen.ne

Signons la pétition en ligne, sauvons le patrimoine pointois

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Ti kamo Lapwent

La Renaissance

L’histoire de la Renaissance, place de la Victoire; une histoire singulière :

En 1927, quatre pointois décident de créer une société (la société du théâtre de Pointe-à-Pitre) afin de lancer une souscription. Ils récolteront 400.000 francs de l’époque.

La parcelle est choisie à l’emplacement d’une ancienne écurie.

La façade a été conçue par un professeur de dessin pointois du lycée Carnot, monsieur Gabriel.

La Renaissance représente l’arrivée du cinéma en Guadeloupe.

La Renaissance est un monument historique inscrit depuis 2009 à l’histoire Pointo-Pointoise qui fait partie intégrante de la dynamique urbaine de la place de la Victoire.

De nombreux Pointois et Guadeloupéens y ont vu leur premier film, ont assisté à leur premier concert, aux remises de prix du lycée Carnot, aux jeux floraux…Cet édifice fait partie de l’âme de Pointe-à-Pitre.

Pour la sauvegarde de la façade de la Renaissance signons la pétition :