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Ti kamo Lapwent

Scandale patrimonial ?

La Commission Régionale du Patrimoine et de l’Architecture (CRPA) est consultée en matière de protection et valorisation de l’architecture et du patrimoine immobilier, de projets architecturaux et de travaux sur immeubles et de protection des objets mobiliers et travaux.

La CRPA se compose de trois sections et d’une délégation par section :

  • la première section : protection et valorisation de l’architecture et du patrimoine immobilier
    Elle est compétente en matière de protection des immeubles au titre des monuments historiques, de plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine, d’attribution de labels, de périmètre délimité des abords et de documents d’urbanisme.
  • la deuxième section : projets architecturaux et travaux sur immeubles
    Elle est compétente en matière de projets architecturaux, d’études et de travaux sur immeubles, en cas de désaccord entre l’autorité compétente en matière d’autorisations d’urbanisme et l’architecte des Bâtiments de France et en cas de dérogation au document d’urbanisme pour les projets dont la réalisation présente un intérêt public du point de vue de la qualité ainsi que de l’innovation ou de la création architecturales.
  • la troisième section : protection des objets mobiliers et travaux
    Elle est compétente en matière de protection des objets mobiliers au titre des monuments historiques, de conservation préventive, d’études et de travaux s’y rapportant.

La commission comprend également un comité des sections qui examine les questions autres que celles qui relèvent de la compétence des sections.

Calendrier de réunion des sections :
Les sections 1 et 3 de la CRPA (Protection et valorisation de l’architecture et du patrimoine immobilier et Protection des objets mobiliers et travaux) se réunissent au moins deux fois par an et leur délégation permanente au moins une fois. Un rythme qui doit permettre, tout au long de l’année, l’examen des demandes de protection au titre des monuments historiques d’immeubles et d’objets mobiliers et des projets de création de sites patrimoniaux remarquables (SPR).
Le calendrier de la section 2 (projets architecturaux et travaux sur immeubles) répond aux délais réglementaires d’instruction des recours contre les avis des architectes des bâtiments de France (ABF), soit environ toutes les 6 semaines.

Patrimoine Pointois s’interroge : De quand date la dernière CRPA au vu de l’état sanitaire des monuments historiques pointois ?

Source documentaire CRPA : cliquez ici

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Ti kamo Lapwent

La Renaissance

Il y a un peu moins d’un mois, nous abordions l’incendie de la Renaissance qui a ravagé le monument historique inscrit au titre des Monuments Historiques pour sa façade, ses deux galeries latérales et sa toiture.

En ce même mois de janvier 2021, un rapport post incendie a été rendu sur l’état sanitaire actuel de la façade et dont des décideurs ont reçu copie :

LA FACADE PEUT ETRE SAUVEE !

En effet, il existe des méthodes de conservation ayant déjà fait leurs preuves, à charge aux décideurs de décider du sort des ouvrages inscrits au titre des monuments historiques dont la façade à elle seule représente la place de La Victoire et qui garde les souvenirs de tant de Pointois mais également représente la fierté de Pointe-à-Pitre et de ses habitants.

Méfions-nous des promesses de reconstruction à l’identique, la maison natale de Saint John Perse (démolie illégalement par arrêté municipal en septembre 2017) n’a toujours pas été reconstruite à ce jour.

OSONS DIRE STOP AU VENDALISME DU PATRIMOINE DE POINTE-A-PITRE !!

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Ti kamo Lapwent

Le musée Saint John Perse

Après la destruction en 2017 (jugée illégale par le Tribunal Administratif de Guadeloupe saisi par deux associations) de la maison natale de Saint John Perse (jugement), nous sommes inquiets du sort qui est réservé au patrimoine de la ville…la reconstruction à l’identique (monument inscrit – code du patrimoine) « promise » se fait toujours attendre.

C’est suite à la vigilance de plusieurs citoyen.ne.s et à la nôtre que le 20 janvier 2021, nous avons alerté par email le maire de Pointe-à-Pitre ainsi que la Direction des Affaires Culturelles de Guadeloupe (DAC) de l’état de délabrement et d’abandon du musée Saint John Perse, rue de Nozières notamment depuis le premier confinement il y a de cela 11 mois.

Extrait du courrier :

« …Monsieur le maire,
En tant qu’association de défense du patrimoine pointois, nous souhaiterions vous alerter sur l’état catastrophique du musée St-John Perse, situé face à votre cabinet, rue de Nozières. Outre le fait que la maison Souques-Pagès aurait besoin d’un véritable plan de restauration (Art L621-9 et L621-12 du code du patrimoine), elle doit avant tout être entretenue, nettoyée et aérée régulièrement.
Pour rappel cet édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 2 mars 1979, il est également labellisé « Maison des illustres » et « Musée de France ». Cette maison de type « colonial » faite d’une structure métallique et de brique est avec la villa Zevallos, le seul exemplaire que nous ayons en Guadeloupe, de ce fait, elle figure parmi les joyaux de notre patrimoine.
Bien que la pandémie actuelle ne permette pas son ouverture au public, vous vous devez de garantir son entretien. Nous avons constaté que le jardin est à l’abandon (photo 1); il regorge de déchets en tout genre et laisse apparaître des herbes hautes et des arbres qui n’ont pas été taillés depuis des mois. Des arbres poussent sur le mur mitoyen à l’immeuble Thionville (photo 2), un mur coupe-feu. De plus, nous avons pu constater des trous au niveau de la toiture se situant au-dessus de la galerie, près du calebassier, face nord, un constat alarmant visible depuis le trottoir (photo 3). Saviez-vous que cette partie de la maison avait fait l’objet d’une restauration en 2008 ? Si de tels dégâts sont perceptibles à l’extérieur de l’enceinte du musée, nous n’osons même pas imaginer ce que nous pourrions trouver sous les combles. Une partie de la frise en zinc martelé a disparu côté rue Achille René-Boisneuf (photo 4) et la toiture semble rouillée (photo 5).
Lors de nombreux conseils municipaux, vous avez indiqué être sensible au patrimoine, nous comptons donc sur votre sensibilité à celui-ci afin de mettre tous les moyens à votre disposition (concours de la DAC, services techniques de la ville) dans le but de préserver ce monument historique… »

A ce jour, nous n’avons pas encore eu de réponse des intéressés.

Il est à noter que dans le cadre des « Maisons des illustres », des musées nationaux et également avec le concours de la DAC, des fonds spéciaux existent, à charges aux responsables d’aller chercher ces financements.

Le mécénat est aussi une solution.

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Ti kamo Lapwent

Il y a un an : l’incendie de la Renaissance

Petit rappel :

Le 25 janvier 2020, aux alentours de 16h, l’alerte était donnée, l’incendie de la Renaissance située sur la place de La Victoire, retentissait comme un coup de tonnerre à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et au-delà.

Des pointois, des badauds étaient présents sur la place de La Victoire, incrédules face à l’ampleur de la catastrophe. Certains ont même parlé de « Notre-Dame » pour la Guadeloupe, en référence à l’incendie de 2019 survenu dans la toiture de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Photos prises le jour de l’incendie (le 25/01/2020) :

Photos prises le lendemain de l’incendie (le 26/01/2020) :

Aujourd’hui, alors que les circonstances de l’incendie ne sont toujours pas connues du public, la question se pose quand à l’action et à l’intérêt des décideurs concernant la préservation du patrimoine pointois et au-delà, guadeloupéen (https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/grande-terre/pointe-pitre/incendie-du-cinema-renaissance-samedi-dernier-relance-question-du-respect-normes-incendie-pointe-pitre-794241.html).

Au-delà du bâtiment, il s’agit d’un lieu chargé de la mémoire des pointois et guadeloupéens qui l’ont fréquenté, qui ont également profité de la place de La Victoire dont la Renaissance fait partie de la dynamique urbaine.

Tout juste un an après le sinistre, nous en sommes là :

Rien n’est perdu avec l’aide et la volonté de chaque citoyen.ne

Signons la pétition en ligne, sauvons le patrimoine pointois

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Ti kamo Lapwent

La Renaissance

L’histoire de la Renaissance, place de la Victoire; une histoire singulière :

En 1927, quatre pointois décident de créer une société (la société du théâtre de Pointe-à-Pitre) afin de lancer une souscription. Ils récolteront 400.000 francs de l’époque.

La parcelle est choisie à l’emplacement d’une ancienne écurie.

La façade a été conçue par un professeur de dessin pointois du lycée Carnot, monsieur Gabriel.

La Renaissance représente l’arrivée du cinéma en Guadeloupe.

La Renaissance est un monument historique inscrit depuis 2009 à l’histoire Pointo-Pointoise qui fait partie intégrante de la dynamique urbaine de la place de la Victoire.

De nombreux Pointois et Guadeloupéens y ont vu leur premier film, ont assisté à leur premier concert, aux remises de prix du lycée Carnot, aux jeux floraux…Cet édifice fait partie de l’âme de Pointe-à-Pitre.

Pour la sauvegarde de la façade de la Renaissance signons la pétition :